Traitement des hémorragies cérébrales : médicaments ou neurochirurgie ?

Comment traite-t-on les hémorragies spontanées ?

L' objectif du traitement de l'hémorragie intracérébrale est d' empêcher la croissance de l'hématome et d'arrêter le saignement.

Un traitement précoce permet d'éviter les complications et les séquelles tardives de l'hémorragie.

Le traitement consiste à corriger la tension artérielle à l'aide de médicaments antihypertenseurs. Des médicaments hypotenseurs intraveineux, tels que l'urapidil, sont administrés pour tenter de faire baisser rapidement la tension. Une surveillance continue de la tension artérielle au chevet du patient est nécessaire.

En outre, l'attention est portée sur l' hémostase et la modification de l'hémocoagulation(coagulation du sang).

En cas d'œdème cérébral volumineux, une thérapie antihémorragique, en particulier du mannitol par voie intraveineuse, s'impose.

La position correcte du patient est également importante : la tête doit être surélevée de 30 à 45° par rapport au reste du corps.

Dans certains cas, le patient ne réagit pas au traitement, son état clinique progresse et sa conscience se détériore. Il est nécessaire de le plonger dans un sommeil artificiel et de le relier à une ventilation pulmonaire artificielle.

Le traitement neurochirurgical a pour but de drainer les hématomes volumineux situés en dehors des ganglions de la base avec un volume de 30 à 100 ml. Cette procédure permet de réduire rapidement la pression intraluminale et de diminuer le risque d'ischémie autour de l'hémorragie.

Le traitement chirurgical peut sauver la vie du patient mais n'améliorera pas le déficit neurologique résiduel.

Le traitement initial d'un patient souffrant d'une hémorragie sous-arachnoïdienne implique un repos absolu au lit. Il est recommandé d'être dans une pièce calme et sombre, la tête surélevée.

Les maux de tête sévères sont soulagés par l'administration d'analgésiques et d'anxiolytiques (médicaments contre l'agitation mentale et l'anxiété). Des antiémétiques peuvent être administrés. L'administration de phénytoïne, par exemple, prévient l'apparition de crises d'épilepsie.

Une attention particulière est accordée au contrôle de la tension artérielle et des électrocardiogrammes sont effectués pour détecter et traiter les arythmies cardiaques à un stade précoce.

Après un diagnostic correct et la détection d'une rupture d'anévrisme, un traitement neurochirurgical est indiqué . Il vise à retirer l'anévrisme de la circulation.

Deux approches neurochirurgicales sont possibles et c'est le chirurgien qui décide de la procédure à suivre :

  1. couper le collet de l'anévrisme de l'extérieur à l'aide d'une pince neurochirurgicale
  2. traitement intravasculaire de l'an évrisme à l'aide d'une bobine insérée à l'intérieur de l'anévrisme pour remplir le sac. C'est ce qu'on appelle le coiling.

Actuellement, l'objectif est d'opérer l'anévrisme dans les 48 heures qui suivent son éclatement, à condition que les patients n'aient pas encore présenté de vasoconstriction réflexe (spasmes).

L'objectif d' une intervention chirurgicale rapide est d'éviter une nouvelle hémorragie et des lésions cérébrales ischémiques dues au vasospasme.

Le traitement médical a pour but de réduire le risque de nouvelles hémorragies, de minimiser les spasmes et de prévenir les complications.

Traitement après un traumatisme

Le traitement principal de l'hémorragie épidurale est la neurochirurgie d'urgence.

Après avoir drainé l'hématome, on traite la source de l'hémorragie et les éventuelles fractures du crâne. Une couche dure est suturée aux os du crâne pour empêcher toute nouvelle hémorragie.

Dans le cas d'une hémorragie épidurale causée par un saignement provenant d'une veine ou d'un plexus veineux, l'hématome peut ne pas se développer rapidement et de manière expansive. Dans ce cas, un traitement conservateur sans intervention chirurgicale est également envisageable.

Toutefois, il est nécessaire de surveiller le patient par des examens tomodensitométriques répétés du cerveau jusqu'à ce que l'hématome soit guéri.

La chirurgie est également le traitement de choix de l' hématome sous-dural aigu. Le contenu sanguin est drainé par un trou percé dans le crâne.

En cas de gonflement important du cerveau avec déplacement des structures cérébrales, une intervention neurochirurgicale plus importante est nécessaire.

Une craniectomie dite décompressive est pratiquée. Un morceau d'os est enlevé afin que le cerveau gonflé ne soit pas comprimé dans le petit espace du crâne. Une fois que le cerveau a repris sa place et que le gonflement a diminué, ce morceau d'os peut être remis en place.

L' hématome sous-dural chronique est traité par un drainage continu de 24 heures (évacuation progressive du contenu). Parfois, les hématomes chroniques sont enfermés dans une gaine conjonctive. Dans ce cas, une craniectomie est à nouveau pratiquée et l'hématome et la gaine sont enlevés.

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