Qu'est-ce qu'un ganglion, pourquoi survient-il et quels en sont les symptômes ?

Le terme bénin signifie qu'il s'agit d'une lésion non cancéreuse, bien que l'apparition d'une masse dure puisse effrayer de nombreuses personnes.

Les ganglions sont des kystes synoviaux.

Le liquide synovial est une masse liquide gélatineuse qui se trouve naturellement dans le creux de l'articulation. Le liquide synovial est un lubrifiant articulaire qui réduit les frottements sur les surfaces articulaires et remplit une fonction nourricière.

Les principaux composants du liquide synovial sont l'acide hyaluronique et le sulfate de chondroïtine.

Les ganglions sont un diagnostic très courant dans les cliniques orthopédiques ambulatoires. Ils représentent environ 60 à 70 % des "boursouflures" des tissus mous de la main et du poignet pour lesquelles les patients consultent des spécialistes.

Ils surviennent à tout âge chez les deux sexes, mais les femmes âgées de 20 à 50 ans sont le plus souvent touchées. Les femmes sont jusqu'à trois fois plus susceptibles de développer des ganglions que les hommes.

Les gymnastes professionnels sont généralement touchés, précisément en raison du surentraînement fréquent et des nombreux microtraumatismes dans la région de l'articulation du poignet.

Les kystes ganglionnaires ont une localisation caractéristique. Jusqu'à 70 % des kystes ganglionnaires se trouvent sur le dos du poignet. 20 % des kystes ganglionnaires se trouvent à l'intérieur du poignet, sous la paume de la main.

Les quelque 10 % restants peuvent se situer n'importe où sur le corps, par exemple sur le pied ou la cheville. Ces kystes sont très fréquents chez les femmes qui souffrent d'arthrose.

Il existe plusieurs théories sur la formation des kystes ganglionnaires. L'une d'entre elles est la théorie présentée précédemment, qui suppose que ces kystes se forment par "déversement" du liquide synovial de l'articulation.

Une deuxième théorie, plus moderne, a été présentée par les scientifiques Carp et Stout en 1926. Elle repose sur l'idée que les kystes ganglionnaires résultent d'une dégénérescence mucineuse du tissu conjonctif causée par des lésions chroniques répétées de la zone articulaire.

Les connaissances actuelles suggèrent que les kystes ganglionnaires proviennent de cellules dites mésenchymateuses, c'est-à-dire de cellules souches qui peuvent se différencier (se transformer/maturer) en cellules osseuses, graisseuses, cartilagineuses, nerveuses, musculaires ou cardiaques.

Ces cellules se trouvent également dans l'articulation, plus précisément dans la membrane synoviale qui tapisse la capsule articulaire et produit le liquide synovial.

La surutilisation d'articulations particulièrement petites et les microtraumatismes subis par ces zones constituent un facteur de risque pour le développement de ces nodules.

Des lésions mineures mais répétées des structures articulaires stimulent les cellules à produire de l'acide hyaluronique, principal composant du liquide synovial, qui s'accumule et forme des kystes.

La plupart des kystes ganglionnaires sont asymptomatiques et ne provoquent aucun symptôme. Le problème le plus fréquent est leur visibilité et leur aspect cosmétique.

Les ganglions sont des nodules ronds, fermes et durs, bien circonscrits, d'un diamètre de 1 à 3 cm, mais qui peuvent parfois atteindre la taille d'une balle de golf.

Ils sont souvent fixés aux tissus profonds plutôt qu'à la peau qui les recouvre, ce qui permet à la peau qui les recouvre d'être mobile. Ils peuvent également avoir un pédicelle de longueur variable qui leur permet de se déplacer librement.

Si un ganglion est situé à l'endroit où passe une fibre nerveuse ou un vaisseau sanguin, il peut présenter les symptômes suivants, qui sont exacerbés par le mouvement d'une articulation, comme le poignet :

• douleur
• sensibilité
• faiblesse
• brûlure ou picotement

Si le nodule est situé dans le poignet, les patients peuvent développer ce que l'on appelle le syndrome du canal carpien.

Si le nodule se forme à proximité d'un vaisseau sanguin, la pression du kyste peut entraîner une oppression du vaisseau sanguin, ce qui provoque une ischémie ou une anémie du tissu que le vaisseau sanguin nourrit.

Le diagnostic de ganglions est indiqué par la localisation, l'aspect et la mobilité typiques du nodule.

Un examen simple et rapide consiste à éclairer le nodule à l'aide d'une source lumineuse puissante, généralement une petite lampe de poche.

L'imagerie est utilisée dans le diagnostic pour distinguer le nodule d'autres masses bénignes, telles que le lipome, qui est une tumeur bénigne constituée de cellules graisseuses.

Si l'on soupçonne une tumeur maligne, le nodule peut être examiné par imagerie par résonance magnétique (IRM).

L'IRM montrera une masse ronde et bien définie de tissu mou contenant du liquide.

L'échographie (USG) est utilisée pour examiner le système vasculaire autour du ganglion ou pour différencier un ganglion d'une malformation vasculaire.

Les kystes ganglionnaires apparaissent dans les petites articulations, généralement au niveau du poignet, mais ils peuvent également se développer sur le pied ou la cheville, par exemple.

S'il est petit, il peut ne pas provoquer de symptômes. Cependant, s'il grossit, il peut appuyer sur les nerfs et les vaisseaux sanguins de son environnement et provoquer des douleurs ou des troubles sensoriels. Il peut y avoir une diminution de la sensibilité ou, au contraire, des fourmillements et des brûlures, par exemple au niveau des doigts de la main.

Dans la plupart des cas de kystes asymptomatiques, l'observation suffit, certains pouvant même guérir spontanément et disparaître.

Si le ganglion commence à provoquer des symptômes désagréables ou devient trop volumineux et inesthétique, on a recours à un traitement invasif : aspiration, c'est-à-dire ablation du kyste, ou ablation chirurgicale du nodule.